Les Fonds propres, ou encore capitaux propres d’une société, sont composés du capital de départ et de l’accumulation des résultats réalisés par l’entreprise au cours des dernières années.
S’ils sont positifs, la société dispose d’assez d’actifs pour couvrir son passif, c’est-à-dire, ses dettes. Mais, dans certains cas, il peut s’avérer que les fonds propres soient négatifs et cela peut totalement changer la donne.
Des fonds propres positifs, à quoi ça sert ?
- Les fonds propres sont une garantie pour les tiers : plus ils sont élevés, plus les tiers (banques, fournisseurs, organismes sociaux et fiscaux) ont confiance en la solvabilité de la société.
- Des fonds propres importants prouvent la bonne santé financière de votre entreprise : c’est le cumul des résultats passés.
- Des fonds propres suffisants permettent de distribuer des dividendes : si les fonds propres sont positifs, les associés peuvent, sous certaines conditions, s’attribuer des dividendes payables en numéraire avec la trésorerie de la société.
A contrario, qu’en est-il des fonds propres négatifs ou trop faibles ?
Ils signifient que l’entreprise a accumulé des pertes pour un montant plus important que le capital de départ et cela peut avoir plusieurs conséquences :
- Une incertitude sur la continuité d’exploitation.
- Un risque de dépôt de bilan avec un redressement et/ou une liquidation judiciaire.
- Des difficultés pour obtenir des emprunts auprès des banques.
- Des formalités juridiques coûteuses en cas de perte de la moitié du capital : une parution dans un journal d’annonces légales et la tenue d’une assemblée extraordinaire pour décider ou non de la dissolution de la société.
En conclusion, il est essentiel de surveiller le niveau de vos fonds propres car c’est le reflet de la santé de votre entreprise et donc la première chose qu’un tiers regardera. En effet, des fonds propres positifs rendent plus légitime votre société aux yeux de potentiels investisseurs ou banquiers, par exemple.
Mais si jamais ce n’est pas le cas… on a pensé à vous !
Petit Conseil n°1 : il est primordial de ne pas négliger le montant du capital de départ ! Un trop faible capital au départ pourrait se retrouver très vite consommé en cas de pertes la première année
N. B : Le capital à 1€, c’est possible ! 🙂 Mais en plus de ne pas faire très sérieux, c’est aussi très risqué !
Petit conseil n°2 : si vous savez que vous allez avoir une phase de développement dans un premier temps, pensez à un premier exercice exceptionnellement plus long (vous avez le droit d’aller jusqu’à 23 mois). Cela vous laissera le temps de lancer l’activité et de ne pas sortir un premier résultat négatif qui viendrait dégrader les fonds propres !